The article details the investigation and legal proceedings against French swimmer Yannick Agnel, accused of rape and sexual assault involving a minor (N. Horter), the daughter of his former coach, in 2016. Initially, Agnel vehemently denied any sexual contact. However, a phone interception revealed his admission of a relationship, claiming consent while admitting to touching. His narrative shifted further during the investigation, acknowledging a romantic involvement but maintaining he wasn't a rapist or predator. N. Horter's testimony emphasized her lack of understanding of consent due to her age.
The three-year investigation included testimonies from family, friends, and those in the swimming community. The case highlights the complexities surrounding consent with age disparity and the influence of power dynamics. Agnel is charged with rape and sexual assault and will face trial in the Haut-Rhin Criminal Court. He remains free under judicial supervision, presumed innocent until proven guilty.
Ce 10 décembre 2021, pendant deux longues auditions, les enquêteurs de la PJ de Mulhouse laissent Yannick Agnel s'enfermer dans son mensonge. Une relation sexuelle en 2016 avec N. Horter, la fille de son entraîneur âgée de 13 ans, tandis qu'il en avait 23 ? « Ça n'est jamais arrivé, j'hallucine », « c'est tellement aberrant ce que vous me dites », « cela ne s'est pas passé », « cela n'est pas vrai », « jamais, tout ça est faux, mon dieu », répète-t-il inlassablement.
Le nageur retraité n'est pas surpris de son interpellation : il a été mis au courant par un proche qu'une plainte avait été déposée contre lui et a pris le temps de réfléchir à sa défense et d'esquisser le scénario d'une vengeance : « Elle a peut-être un besoin d'exister auprès de son père », osera-t-il.
Le double champion olympique à Londres en 2012 fait aussi allusion à un conflit commercial qu'il a depuis des années avec la famille Horter et le Mulhouse Olympic Natation (MON), le club qu'elle dirige et où il s'est entraîné de 2014 à 2016. À l'époque, Agnel est proche des Horter au point d'habiter chez eux, immature, incapable de s'occuper de lui-même, loin de l'image de l'intello, la tête sur les épaules, qu'il véhicule dans les médias.
Ce 10 décembre 2021, donc, l'athlète, reconverti consultant, s'entête et charge les Horter. « J'angoisse parce que je sais qu'ils ont le bras long. » Il évoque l'enquête du PNF ouverte sur la gestion du MON, parle de son propre litige qu'il a gagné en première instance : « Cela fait beaucoup de raisons de me nuire », « je sais qu'ils sont prêts à détruire tous ceux qui entravent leur chemin », « je suis une personnalité publique, balancer des choses calomnieuses sur moi, cela peut faire dévier l'attention. »
« C'est le truc qui me ronge depuis des années... depuis 2016 que ça me fait trembler »
Yannick Agnel dans une conversation téléphonique avec son agente
C'est alors que la police lui sort devant les yeux une interception téléphonique avec son influente agente Sophie Kamoun, dans laquelle il lui explique être l'objet d'une enquête et avoue : « C'est le truc qui me ronge depuis des années... depuis 2016 que ça me fait trembler. »
Il assure que N. Horter était « consentante » et qu'il était « amoureux d'une gamine ». Il nie avoir couché avec elle mais admet des attouchements. « Je pense que la meilleure ligne de défense, c'est de dire : encore un coup de la famille Horter. Tu ne peux pas faire autrement que nier », lui répond alors Kamoun, sous le choc de ces révélations.
Devant les enquêteurs, Agnel n'a plus d'autre choix que de reconnaître : « J'ai ça sur ma conscience depuis un moment », « on a vécu une amourette. » « J'ai préféré écouter les conseils et nier en bloc car je ne suis pas un violeur, je ne suis pas un monstre ou un prédateur sexuel », se défend-il. « Mme Kamoun a un ascendant (...) Elle lui dit de se taire, et il se tait », justifiera aussi son avocate, Céline Lasek, auprès de la police.
C'est le début d'une investigation qui durera trois ans, à laquelle Agnel collaborera désormais. La famille Horter, mais aussi des proches du nageur et de nombreux témoins, dans le milieu de la natation, ont été entendus pour savoir ce qu'ils savaient de cette relation entre une mineure de 13 ans et un adulte de dix ans de plus.
« J'étais trop jeune pour savoir ce que d'accord voulait dire »
La plaignante ne parlera jamais de violence physique, seulement de la contrainte morale constituée par leur différence d'âge, de l'emprise et de l'admiration qu'elle avait pour lui : « Comment je ressentais ça à l'époque : je ne comprenais pas que c'était mal, je ne connaissais pas la loi, Yannick ne voulait pas que j'en parle », dira-t-elle.
Devant la juge, en confrontation, elle répond à une question qui porte sur le consentement : « J'étais trop jeune pour savoir ce que d'accord voulait dire. » Lui persiste : « S'est cristallisée dans l'esprit de N. une sorte de réécriture de tout ce qu'on avait vécu qui n'était pas une relation classique, loin de moi l'idée de la défendre, mais en ce qui me concerne, j'étais amoureux. » Contactée, son avocate, Céline Lasek, n'a pas souhaité faire de commentaire. Agnel sera jugé pour viol et agression sexuelle devant la cour criminelle du Haut-Rhin. Il reste libre sous contrôle judiciaire et demeure présumé innocent.
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