"Menteur et tricheur, tu dégages !" : quand l’installation d’un cirque suscite la colère d’un maire - ladepeche.fr


The mayor of Laroque-d’Olmes, France, is embroiled in a dispute with the Cirque de Venise over alleged broken promises, illegal land occupation, and the presence of wild animals.
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l'essentiel Après Foix, le cirque de Venise fait à nouveau polémique en Ariège. À Laroque-d’Olmes, le maire Patrick Laffont fustige des promesses non tenues, la présence d’animaux sauvages et l’occupation "illégale" d’un terrain privé, tandis que les circassiens évoquent un malentendu.

Le ton est ferme, le propos sans détour. En Ariège, le cirque de Venise fait une nouvelle fois parler de lui après la polémique suscitée la semaine dernière à Foix. Patrick Laffont, maire de Laroque-d’Olmes, en Ariège, ne décolère pas après l’installation du cirque dans sa commune. Entre mensonges, occupation "illégale" d’un terrain privé et un sentiment d’impunité, la coupe est pleine pour l’édile.

Selon Patrick Laffont, tout a commencé par une promesse : celle d’un cirque sans animaux. "Il n’y a eu que des mensonges. Au départ, c’était un cirque sans animaux. Ensuite, ils ont évoqué des animaux, mais pas de fauves. Après, il y avait des fauves", s’indigne Patrick Laffont. "Ils me disaient qu’ils ne feraient pas participer les animaux aux représentations. C’était encore un mensonge."

Conscient que la détention et l’exploitation d’animaux sauvages dans les cirques itinérants seront interdites d’ici 2028, le maire de Laroque-d’Olmes indique avoir tenté de comprendre la situation et d’agir en médiateur, en vain. "Il faut bien que ces animaux soient quelque part, on ne va pas les refuser même si les conditions de détention sont loin d’être les plus idéales. Je suis très attentif au bien-être des animaux, des gens en général, de tout le monde. Je leur ai demandé tous les documents pour voir s’il y avait un suivi vétérinaire, qu’est-ce qu’il en était. Je voulais vraiment essayer de les aider. Parce que d’interdire, c’est trop facile si on n’apporte pas de solution en face. Tout ce qu’on leur avait proposé, d’un revers de main, ça a été balayé."

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Un sentiment d’impunité

Mais la situation s’est vite dégradée, notamment en raison de l’occupation d’un terrain privé. "Ils se sont installés sur un terrain privé qui a un permis de construire pour faire des modules commerciaux, et les travaux devaient débuter maintenant", alerte-t-il.

"Il y a plusieurs emplois qui sont destinés à cet emplacement-là. On a un porteur de projet privé qui a payé le prix fort pour ce terrain, il devait faire sortir cinq modules commerciaux qui allaient amener une dynamique économique et la création d’emplois. Et voilà, ils s’autorisent en toute impunité à s’installer là et à tout bloquer, d’emmerder tout le monde."

Patrick Laffont assure néanmoins que des démarches juridiques sont en cours. "On a déposé plainte et tout, mais les délais seront dépassés. C’est encore une fois occuper toutes les institutions pour des choses sur lesquelles on ne peut rien faire. À part dénoncer la situation sur les réseaux sociaux, je ne vois pas quoi faire de plus. En fait, ils sont au-dessus des lois. Ils sont complètement dans l’impunité. Nous, on perd un temps fou à aller porter plainte. Le pot de fer contre le pot de terre", résume-t-il, amer.

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"Il y a maldonne"

Sur les réseaux sociaux, le maire est particulièrement actif pour dénoncer la situation. Entre posts Facebook et vidéos, l’édile ne mâche pas ses mots. "Menteur et tricheur, tu dégages !"

De son côté, Steve Landri, en charge de la communication pour le cirque de Venise, tempère. "Il y a maldonne. Il était prévu que nous nous installions ailleurs, mais il y a eu une erreur lors de notre installation. Personne n’est venu nous prévenir, nous nous en sommes rendu compte avec les publications et les attaques du maire sur Facebook. À ce moment-là, il était trop tard pour tout démonter, nous avons trois représentations à tenir du 1er au 4 mai."

Concernant la présence d’animaux sauvages, si le cirque reconnaît qu’un accord avait bel et bien été trouvé avec le maire de la commune, l’attitude de ce dernier n’a fait que l’annuler. "Le maire ne peut pas nous interdire la présence d’animaux sauvages. À sa demande, j’ai accepté de ne pas les prendre avec nous bien que la loi ne nous l’impose pas. Malheureusement, l’attitude du maire, qui a préféré nous attaquer sur les réseaux sociaux plutôt que de venir nous voir, nous a fait changer d’avis."

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