Matthieu Jalibert maestro offensif, Louis Bielle-Biarrey attaquant sans égal, Pete Samu numéro 8 surpuissant… Les cadres bordelais ont largement assumé leur statut sur la pelouse du Matmut Atlantique.
L’arrière international a été très juste. Rassurant dans les airs, il a aussi parfaitement géré les ballons chauds qu’il a eus à négocier, comme sur le coup de pied rasant de Romain Ntamack peu avant l’heure de jeu et alors que la dynamique semblait toulousaine, sans doute l’un des tournants du match.
Comme souvent, Damian Penaud a été insaisissable. Le meilleur marqueur de la compétition est absolument inarrêtable lorsqu’il s’empare du ballon et casse systématiquement au moins un plaquage. Sur le premier essai de Louis Bielle-Biarrey, il joue parfaitement le coup et saute deux partenaires pour le décaler sur l’aile. On peut regretter qu’il n’ait pas été servi plus souvent. Touché à la cheville il a été remplacé par Arthur Retière à la 57ème minute.
Incertain jusqu’aux derniers instants, Yannick Bru et son staff avaient finalement décidé d’aligner le trois-quarts centre international. Peut-être pas à 100 % Nicolas Depoortère a été plutôt discret, et servi de relais dans l’attaque bordelaise.
Le centre de l’UBB n’a pas été le plus en vue des trois-quarts, mais il a parfaitement accompli son rôle de premier attaquant. C’est lui qui a mis systématiquement dans l’avancée son équipe, pour permettre aux flèches bordelaises de s’exprimer.
On l’a d’abord trouvé discret, moins actif qu’à son habitude, mais au final l’ailier du XV de France a inscrit un doublé. D’abord en tant que finisseur en bout de ligne, puis au terme d’une chevauchée de 80 mètres dont il a le secret. Louis Bielle-Biarrey a finalement tout fait de ce que l’on attend d’un ailier, en mieux.
Dans un match ou l’attaque est reine, Jalibert peut souvent en être le roi. Ce dimanche sur la pelouse du Matmut Atlantique, l’ouvreur a assumé son statut et ses inspirations ont souvent été payantes. Sur l’essai inscrit par Pete Samu en début de match, c’est lui qui perce la défense et sur celui de Bielle-Biarrey au retour des vestiaires, il est à l’origine de la relance, là où beaucoup auraient joué au pied. Il a été élu homme du match.
Capitaine de son équipe et maître du jeu. Maxime Lucu a dicté le tempo de la rencontre selon sa guise bien aidé par un paquet d’avant conquérant. Son jeu au pied a été aussi précis que précieux, sa capacité à haranguer ses troupes aussi. Et comme si animer le jeu de son équipe ne suffisait pas, il a été auteur de 15 plaquages c’est par exemple deux fois plus que son troisième-ligne Mahamadou Diaby.
Auteur du premier essai de la rencontre dès la 4e minute, le numéro huit bordelais a montré qu’il était capable de courir comme un ailier, poste où il avait notamment été titularisé à Bayonne en Top 14. Il s’offre cette belle course sous les poteaux en étant au soutien de Matthieu Jalibert. Il a ensuite parfaitement joué son rôle derrière la mêlée, gagnant la ligne d’avantage. Remplacé par Bastien Vergnes-Taillefer à l’heure de jeu.
Le troisième ligne argentin était là pour assurer la conquête aérienne. Mission accomplie pour Guido Petti qui est rapidement monté en seconde ligne après la sortie prématurée d’Adam Coleman. Il a aussi souvent compensé les trous en défense en couvrant beaucoup de terrain sur la largeur. Il a maintenu son niveau d’intensité pendant 80 minutes.
Pénalisé en début de rencontre pour un déblayage non maîtrisé et un excès d’engagement, Mahamadou Diaby était là pour assurer des sorties de balles rapides. Un rôle de shérif où il a souvent été à la limite sans pour autant pénaliser son équipe. Il a été remplacé à la pause par Marko Gazzotti qui écopait d’un carton jaune pour une faute au sol à dix mètres de son en-but sur un temps fort toulousain.
Il a encore été un excellent travailleur de l’ombre apportant son impact dans un rôle défensif, avec notamment neuf plaquages en première période sans en manquer un seul. Il poursuivait son abattage dans le second acte sans faiblir avec un total de 17 plaquages (aucun raté). Cyril Cazeaux a démontré qu’il était l’homme fort du paquet d’avants girondin aussi bien pour contenir les charges adverses mais en étant aussi capable d’être le premier homme pour prendre la ligne d’avantage sur les ballons ralentis.
Adam Coleman avait amené sa puissance en début de rencontre, en étant capable de contenir Emmanuel Meafou. C’est d’ailleurs en plaquant le géant toulousain que l’Australien se relevait groggy. Il a été remplacé par Pierre Bochaton (7/10) à la 29e minute qui se positionnait en troisième ligne en mêlée fermée. Timide lors de son entrée en jeu et pas très inspiré sur son premier ballon à jouer le long de la ligne de touche, il est ensuite monté en puissance dans ce rôle de pénible qui lui va si bien. Récompensé par son travail de l’ombre par un essai.
Il a dû batailler en mêlée fermée, notamment après la sortie d’Adam Coleman, mais le pilier droit international a su trouver la solution pour maintenir le cap malgré la pression toulousaine sur l’axe droit bordelais. Il a été remplacé par Ben Tameifuna à la 54e qui a amené sa présence dans le jeu au sol, parvenant à poser les mains bien souvent sur le ballon. "Big Ben" a été un des hommes de la seconde période. Auteur de l’essai de la délivrance.
Il a été un démon dans le jeu au sol, en étant toujours le premier à venir contester les sorties de balle toulousaines. Même s’il a été pénalisé une fois en début de rencontre en posant ses mains au sol, il a ensuite réalisé un sans faute, récupérant soit la balle soit un coup de sifflet en sa faveur. Il a aussi été percutant ballon en main avec 35 mètres gagnés. Encore une performance majuscule du talonneur bordelais qui a tenu jusqu’à la 70e minute avant de laisser sa place à Connor Sa.
Il fait jeu égal en mêlée fermée. Le pilier gauche de l’UBB a surtout couvert beaucoup de terrain pour batailler au sol et pour défendre, avec notamment dix plaquages à son actif (un seul manqué). Touché physiquement, il est contraint de quitter la pelouse après 54 minutes d’un beau combat, remplacé par Matis Perchaud, précieux pour obtenir une pénalité sur un temps fort toulousain, à l’image de son investissement dans le jeu au sol.
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