Toulouse a été dominé par l’Union Bordeaux-Bègles lors de leur demi-finale de Champions Cup ce dimanche (35-18). Les avants toulousains ont manqué de puissance à l’image d’Emmanuel Meafou qui a été bien contenu par les Bordelais. Pierre-Louis Barassi, de son côté, a tout tenté…
Replacé à l’arrière, il était très attendu et il a été plutôt malheureux dans l’ensemble, notamment dans le premier acte avec plusieurs choix infructueux et deux en-avant de passe. Héritant aussi de la charge des tirs au but avec le forfait de Ramos, il a certes réalisé un trois sur quatre au total. Mais, malgré de bonnes interventions dans les airs, il n’a pas assez pesé sur le jeu des siens.
C’était son grand retour à la compétition et il avait des fourmis dans les jambes. S’il a bénéficié de peu d’espaces, il est venu se proposer en permanence dans la ligne. Globalement à son avantage, il fut à deux doigts, à plusieurs reprises, de se faire la malle. Sans réussite. De quoi a-t-il donc souffert ? Peut-être surtout de l’immense performance de son vis-à-vis, Louis Bielle-Biarrey…
Dans la lignée des dernières semaines, il a apporté beaucoup de gaz au centre de l’attaque toulousaine. Joueur toulousain le plus en vue offensivement, il a été dangereux sur chaque prise de balle, franchissant à trois reprises et battant cinq défenseurs au passage. Il a notamment percé d’entrée de match. Une prestation majuscule, terminée sur l’aile après l’entrée de Chocobares, récompensée par l’essai de l’espoir (55e).
Plus discret que d'ordinaire, il s’est contenté d’un travail de sape, en essayant de fixer le milieu du terrain bordelais sur ses interventions. Mais sa puissance et sa justesse habituelles n’ont pas suffi pour déséquilibrer la muraille adverse. En clair, il n’a pas eu suffisamment d’influence sur les événements. À noter malgré tout quelques retours défensifs précieux.
Titularisé plutôt que Matthis Lebel, il a eu très peu de munitions à se mettre sous la dent. Et c’est sur l’aile droite qu’il est allé inscrire le premier essai des siens, en coin (15e). Pour le reste, il a surtout été sollicité en défense et dans les airs, sous les chandelles de Matthieu Jalibert, où il a parfois été en difficulté. Trop discret, il fut remplacé par Santiago Chocobares autour de l’heure de jeu.
Ménagé ces dernières semaines en raison de douleurs récurrentes à son genou, il a rassuré sur le plan physique et prouvé qu’il savait répondre présent dans les grands matchs. Au-delà de la magnifique pénaltouche qui a amené l’essai de Delibes, il a fait partie de ceux qui ont maintenu Toulouse à flot dans la difficulté en première mi-temps. Ainsi, il a profité des miettes offensives pour gagner du terrain dans la défense bordelaise. Mais il aurait sûrement pu mieux jouer un ou deux coups dans le second acte.
Il fut l’un des meilleurs Toulousains en première mi-temps. Mis sous pression par ses adversaires derrière les rucks, il a pourtant réussi plusieurs sorties de camp excellentes, permettant à son équipe de souffler. Il a aussi parfaitement animé sur l’essai de Delibes. Mais, au retour des vestiaires, il a été battu en un contre un par Bielle-Biarrey le long de touche, sur l’action qui a conduit au doublé de l’ailier de l’UBB. Une séquence qui l’a sûrement déstabilisé puisqu’il fut ensuite bien plus imprécis et discutable dans ses choix du second acte. Remplacé par Naoto Saito pour le dernier quart d’heure, qui a essayé d’apporter de la vitesse.
L’ancien joueur de l’UBB (2017-2022) a touché pas mal de ballons mais n’a pas souvent su mettre les siens dans l’avancée (14m parcourus). C’est sans doute pour cette raison qu’il a vite cédé sa place à un Anthony Jelonch saignant à son entrée (49e).
L’Anglais a encore été précieux dans les rucks où il a ralenti nombre de possessions adverses quand il n’a pas gratté la balle (8e). Propre sur les renvois adverses où il a souvent été ciblé, son apport a encore été important en défense et en attaque.
Comme à son habitude, il a brillé dans les tâches de l’ombre en étant parfait au plaquage. Il a par exemple bien rattrapé Matthieu Jalibert après un bras cassé adverse vite joué. Il a souvent été trouvé avec succès en touche. Mais cela n’a pas suffi pour les Rouge et Noir…
Le surpuissant deuxième ligne a été très souvent utilisé par Paul Graou afin de mettre les siens dans l’avancée mais il n’y est que très peu parvenu et a symbolisé ce paquet d’avants dominé. Par deux fois, il a commis un en-avant dans le camp adverse. Celui à la 4e minute est lourd de conséquence : il a entraîné le contre de l’UBB et le premier essai. A eu pour lui d’annihiler un ballon porté adverse (45e).
Même si ses avants n’ont pas dominé les débats, il a su tirer son épingle du jeu. Il a toujours avancé ballon en main à l’image de sa percée dans le camp adverse qui a entraîné le carton jaune de Marko Gazzoti (53e). Il a parcouru 34 mètres ballon en main. De tous les combats en défense, précieux en touche, il s’est démené en vain.
Dans le premier acte, il a réussi à avancer en mêlée fermée avec ses partenaires. Mais il a manqué d’activité ballon en main et en défense (2/3 au plaquage) et n’a pas su apporter sa puissance à une équipe qui en a manqué tout l’après-midi.
II a tenu la baraque, comme toujours, se démenant pour avancer sur chaque ballon touché. Il a, à son actif, un bon grattage dans ses 22m sur la première offensive de l’UBB (3e). Il en a réussi un autre dans les 22 mètres bordelais, cette fois-ci, qui a offert trois points aux siens (10e). Il a contribué à la bonne tenue de la conquête toulousaine, à la légère exception d’une touche trop basse dans les 22m adverses.
Comme son droitier, il a contribué à mettre la mêlée toulousaine dans l’avancée en première mi-temps. Mais dans le jeu courant il a été très peu en vue, que ce soit en défense (un seul plaquage) et en attaque où il n’a pas mis les siens dans l’avancée.
Share this article with your
friends and colleagues.
Earn points from views and
referrals who sign up.
Learn more