This article analyzes the critical situation of three teams in the Top 14 rugby championship: Stade Français, Perpignan, and Vannes, all fighting to avoid relegation. The focus is heavily on Stade Français, whose potential relegation is described as a potential 'industrial catastrophe'.
The article emphasizes the immense pressure on Stade Français, a club accustomed to competing for top positions. Relegation is considered a major crisis, potentially leading to bankruptcy due to its dependence on a single owner. The owner's willingness to continue funding the club in case of relegation is questioned.
While Stade Français faces the gravest threat, the article also discusses Perpignan and Vannes' situations. Vannes, though likely to be relegated, has already achieved a great deal simply by being in contention. Perpignan, while also at risk, faces less dire consequences than Stade Français.
The upcoming Perpignan-Paris match is highlighted as a pivotal moment. The article stresses the high stakes for all three teams and suggests that the outcome will dramatically impact their future. The author concludes with the stark reality that only one team can survive this fight.
Il y a deux semaines, dès le coup de sifflet final donné par M. Bralley, à Vannes, proclamant l’improbable victoire bonifiée des Bretons sur un RCT désorganisé et étouffé, on a plongé dans les méandres du classement.
Dans le même temps que le RCV empochait cinq points, comme autant de bûches au feu de ses aspirations folles au maintien, Perpignan avait cédé d’un rien à Montpellier (19-13), pour aucun point au classement. Cinq points de plus pour Vannes, rien pour l’Usap. Le scénario du pire pour les Catalans, du meilleur pour tous les Bretons et ceux qui, peu concernés par cette obligation de survie, regardent cela avec le détachement d’un bon gros blockbuster américain à suspense. Il sera total, en cette fin de saison.
De toute part, les messages ont alors afflué : "imagine un peu que Paris perde aussi à 0 point, demain dans le derby francilien de l’épouvante ? On aurait trois clubs qui se tiendraient en un point, pour le maintien. Ça serait dingue !" C’est effectivement devenu dingue, le lendemain vers 23 heures, quand le Stade français a validé sa déroute sur le terrain du voisin racingman. Dingue pour nous, et pour tous ceux qui ne ratent aucun épisode de l’haletant feuilleton Top 14. Dingue pour les onze autres clubs qui regardent vers le haut, mais ne peuvent s’empêcher de commenter ce qui se passe en bas. Suffocant pour Paris, Perpignan et Vannes, ces trois clubs aux prises pour leur survie dans l’élite.
Aux premiers messages d’excitation, d’autres ont succédé, tournés vers l’avenir. "Et dans deux semaines, il y a Perpignan-Paris ! T’imagines un peu ?" On imagine tellement qu’on y est, enfin, impatients de voir ça, étreints par l’ardeur d’un épilogue qui s’annonce palpitant. Il sera heureux pour un club, tiède pour un autre, dévastateur pour le troisième.
Le club parisien résisterait-il à une relégation ?
Dans ce match à trois qui s’ouvre, on ne fera pas la même lecture de l’issue, selon le scénario. Si la cruauté d’une relégation n’épargne aucune âme, elle serait finalement logique pour Vannes, promis dès le mois d’août à une redescente immédiate et dont le simple fait d’être encore à la lutte, au contact à quatre journées de la fin, relève déjà d’un exploit qu’il faut apprécier et applaudir. Les Bretons sont venus, ils ont vu ; quoiqu’il advienne de leur fin de saison, leur expérience accumulée du très haut niveau couplée à la force de leur projet leur assure, on peut l’affirmer, de connaître d’autres saisons en Top 14 dans un futur proche. Ils ont déjà tout gagné.
Pour Perpignan, la désillusion serait évidemment plus grande, mais pas rédhibitoire. S’il s’était un temps rêvé en phase finale la saison dernière, le club catalan sait aussi son déficit structurel et financier sur les cadors de l’élite, et qu’il lui faudra encore du temps pour combler. Sans s’interdire de regarder en haut, l’Usap n’avait jamais extrait de son logiciel la possibilité d’une lutte pour le maintien. Ils y sont, sans enjeu de survie immédiate pour le club. Et la furieuse envie de s’en sortir.
C’est évidemment sur Paris que la pression est la plus forte. Au Stade français, calibré pour aspirer aux premières places et briguer des titres, une relégation aurait des airs de catastrophe industrielle. Et c’est ici, en capitale, que la notion de survie prend tout son sens.
Le club parisien résisterait-il à une relégation ? Rien n’est moins sûr et dans les couloirs du Camp des Loges, la possibilité d’un dépôt de bilan n’est plus taboue, en cas de descente. C’est ici la force et la faiblesse de son modèle économique, dépendant d’un seul homme : il octroie des moyens pour viser l’or, mais pourrait ne pas survivre aux colères d’un propriétaire-payeur las d’engraisser une vache dont le lait se tarit, à force de remous.
Paris, contraint par cette urgence vitale, a l’impérieuse obligation de se rebeller. Y parviendra-t-il ? C’est toute la question, celle que l’on va scruter ce samedi, avec la décontraction de ceux qui n’engagent rien dans l’affaire. Bienheureux. À Aimé-Giral, c’est un morceau d’histoire du Top 14 qui va s’écrire. Avec cette seule vérité : marche ou crève.
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