Si près du but ! L’Aviron ne devrait pas envisager la défaite qui compromettrait sa quatrième place qu’il occupe depuis le 15 février, à l’issue de la 15e journée, et dont il en a fait un objectif sérieux. Il s’en voudrait longtemps de perdre des points à domicile face au dernier de la division. Mais Vannes a déjà surpris deux adversaires de taille en dehors de ses terres, le Racing et La Rochelle. En montrant du contenu. Alors les Bayonnais resteront sur leurs gardes. "Le classement ne veut pas dire grand-chose, avance Grégory Patat. Le niveau est homogène et il y a une vérité de résultats sur chaque journée. On ne se fie pas du tout au classement. On ne voit pas Vannes comme un dernier mais comme une équipe qui maîtrise complètement son rugby. Elle a été en capacité de battre Toulon et d’amener La Rochelle sur une dernière balle lors de ses deux derniers matchs. On ne tient pas compte du classement."

Gare aux fautes

Mais avant d’analyser l’adversaire, les Basques ne doivent-ils pas procéder à leur propre introspection ? À Nanterre, la semaine dernière, leur prestation n’a pas donné beaucoup de gages, malgré le match nul qui aurait même pu se muer en succès. Les fautes ont été nombreuses. Trop. Des correctifs s’imposent. "C’est toujours la même chose, continue le manager. Quel contenu va-t-on mettre en place ? Si on a autant de déchets, si on est autant indisciplinés que le week-end dernier, on va se compliquer la tâche. On est encore invaincu sur notre terrain, à nous de mettre notre rugby en place pour nous faciliter le match. Si on n’est pas en mesure de maîtriser des choses simples, on ira vers le money-time et le scénario se jouera à la pièce."

Pour cette rencontre, alors qu’on approche du terme de la phase régulière, le manager va faire encore tourner son effectif. À lui de trouver le juste équilibre pour éviter que le rendement s’en ressente. "J’ai un groupe homogène, explique-t-il. Je tiens compte de l’adversaire, de la situation du moment par rapport à la fraîcheur de mon effectif. Je ne le cache pas et j’irai jusqu’au bout de mon raisonnement. Je ne ferai tourner que si le niveau reste homogène et jusqu’à la dernière journée. C’est ce qui fera la différence dans le money-time."

L’Aviron suit son bonhomme de chemin. Le calendrier à boucler lui semble favorable avec deux réceptions, Vannes, donc, et Toulon lors de la dernière journée, entrecoupées du voyage à Castres, concurrent direct à la place au pied du podium. Et les Bayonnais voudront bien retenir les leçons de la saison dernière. En mesure de terminer sixièmes, ils avaient laissé passer l’opportunité lors d’un match à leur portée, chez le promu d’alors, Oyonnax. Une défaite cruelle qui les avait emportés dans la spirale du bas de classement. À ne pas renouveler.