On s'est toujours demandé comment l'histoire finirait, quand l'OL cesserait d'être un grand club, et à quel moment il visiterait à son tour les tréfonds qui ont englouti le grand Reims, Saint-Étienne, l'OM, Bordeaux, tous les clubs qui, avant lui, avaient dominé le football français du XXe siècle. Depuis l'enchaînement des événements des deux dernières semaines et la défaite face à Lens (1-2), dimanche, on ne se le demande plus, c'est devant nous : vu d'en haut, vu d'au-dessus du marécage, cela va finir comme ça, maintenant, parce que l'OL a doublé sa dette depuis l'arrivée de John Textor, parce qu'il sera dans l'incapacité de la rembourser sans la Ligue des champions, parce que le fonds Ares, qui a prêté l'argent à Eagle Football, finira par siffler la fin de la récréation, et parce que la DNCG aura du mal à ne pas confirmer sa rétrogradation face à tant de promesses non tenues.
À l'aube de sa chute, l'OL est un ancien grand club, qui n'irait nulle part s'il n'allait pas dans le mur, et qui n'a même plus de formation pour l'incarner et imaginer un avenir meilleur. C'est tout cela, au fond, que la défaite de l'OL a annoncé, dimanche, en mêlant la fin d'une longue histoire, entamée à l'arrivée de Jean-Michel Aulas en 1987, à la fin d'une parenthèse comme une souffrance, depuis la vente du club à John Textor pendant l'hiver 2022-2023. Désormais, la fuite en avant et la théorie des ennemis, partout, ne suffiront plus à masquer la réalité de cette faillite en marche.
La vie de l'OM est bien sage, presque bonhomme, en comparaison. Les Marseillais ont pu constater, dimanche soir, à Lille (1-1), dans quel état on se trouve début mai quand on a joué dix matches de Ligue des champions en automne et en hiver. Ils n'en ont pas totalement profité, mais ils restent quand même proches de la C1, alors que l'on a regretté pendant une mi-temps, dimanche soir, qu'il y ait aussi peu à voir quand deux équipes françaises se rencontrent au sommet - enfin, juste en dessous. Au sommet, le champion de France s'est absenté depuis quelques temps, indifférent à ce qui se joue en-deçà de son rang et à sa propre influence sur les évènements, une loi du genre qu'il n'a pas inventée.
À un moment de la saison où les idées de jeu s'érodent et où les fatigues se creusent, où le style manque autant que le souffle, la vérité est que chacun termine comme il peut, mais qu'on avance moins vite sur les rotules. C'est exactement pour cela que Luis Enrique a gardé une équipe dans le coton, ce week-end. Parce que c'est le mois de mai qui séparent les destins, et parce qu'au printemps, parfois, rien n'est plus beau qu'un mercredi soir.
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