French medical professionals, including doctors and nurses, express strong opposition to the increasing responsibilities given to pharmacists, particularly regarding tasks traditionally performed by physicians. They argue this expansion, exemplified by the Mouiller bill, is a short-sighted solution to broader healthcare issues, instead of addressing root problems like recruitment and coordination.
The Syndicat national des ORL (SNORL) raises concerns regarding the potential for diagnostic errors and missed opportunities for proper treatment if pharmacists are given broader authority. They highlight the complexity of diagnosing conditions like acute sinusitis, emphasizing the need for physician involvement and even systematic telehealth consultations between pharmacists and physicians to ensure patient safety.
Doctors and nurses criticize the current healthcare system's approach, stating that shifting responsibilities to pharmacists without addressing underlying problems is not a viable solution. They point to the insufficient improvement in vaccination rates despite allowing pharmacists to administer vaccines as an example of unsuccessful healthcare policy.
Concerns are raised over the cost-effectiveness of shifting healthcare roles. The argument is made that while some services might appear cheaper for patients through the pharmacist, it does not consider the long-term quality and potential for more complex issues to arise from potentially inaccurate treatment. The fundamental difference between a pharmacist selling products and a physician providing care is highlighted, arguing against the blurring of these professional lines.
The lack of meaningful consultation with physicians in the decision-making process concerning these changes is heavily criticized. The process is described as inviting pharmacists to discussions without the proper medical stakeholders present, which further indicates systemic failures in collaborative health policy.
La colère est palpable. « Le système est au sol, et on nous amuse avec des rustines », lâche le docteur Jérôme Marty, président de l’Union Française pour une Médecine Libre -Syndicat (UFML). Selon lui, la montée en puissance des missions officinales – contraception après pilule du lendemain, traitement des conjonctivites ou des douleurs dentaires – relèverait d’une politique de santé court-termiste, aux antipodes d’une réforme de fond.
« On nous parle de soulager les généralistes, mais c’est mathématiquement absurde, poursuit-il. Un pharmacien, seul dans une officine, ne pourra pas mieux gérer la file d’attente que vingt médecins débordés. » Pour lui, l’introduction d’actes officinaux sous-rémunérés masque l’échec des politiques de recrutement et de coordination : « On fait diversion, et les pharmaciens deviennent les supplétifs d’un système à bout de souffle. »
Le ton est tout aussi sévère du côté du syndicat national des ORL (SNORL). Dans un communiqué publié à la suite de l’adoption en première lecture de la proposition de loi Mouiller – qui élargit les prérogatives des pharmaciens à la prise en charge des sinusites aiguës – le syndicat alerte sur un « double risque » : erreurs diagnostiques et pertes de chance.
« Le diagnostic d’une sinusite n’est pas trivial. Il exige de l’expérience et, souvent, un examen spécialisé », martèle le Dr Nils Morel, président du SNORL. Il appelle à une téléexpertise systématique entre pharmaciens et médecins traitants, sans laquelle « la sécurité des patients est compromise ».
Pour sa part, Convergence Infirmière dénonce une logique de transferts croisés sans vision d’ensemble : « Ce n’est pas en déshabillant Pierre pour habiller Paul qu’on résoudra les défis du système », déclare le syndicat dans un communiqué diffusé fin mai. Il revendique un renforcement du rôle propre infirmier, plutôt qu’un contournement via l’extension des compétences officinales.
« Confier aux pharmaciens les pansements qui relèvent du rôle propre infirmier serait une aberration sanitaire de plus. Une négation de nos compétences. Une insulte à notre profession », affirme le syndicat, qui souligne également l’échec relatif de certaines missions déployées : « Malgré l’ouverture de la vaccination aux pharmaciens, la couverture vaccinale des plus fragiles n’augmente pas, elle recule. » Sur la grippe, les données de Santé publique France montrent un recul chez les personnes à risque, de 51,5 % en 2022-2023 à 47,1 % en 2023-2024.
L’argument économique ne le convainc pas davantage : « Quinze euros le Trod en officine contre 70 à 90 euros aux urgences ? La médecine low cost, c’est une fausse économie. La qualité se mesure dans le temps long, pas dans l’immédiateté. »
Plus fondamentalement, il conteste ce qu’il considère comme une confusion dangereuse des rôles : « Le pharmacien vend des produits. Nous, on soigne. Ce n’est pas le même métier. On ne s’improvise pas médecin derrière un comptoir. »
Autre grief soulevé : le manque de concertation. « Les médecins n’étaient pas à la table », fustige le même praticien. À ses yeux, les syndicats pharmaceutiques « acceptent tout, sans cohérence d’ensemble ». Et d’enfoncer le clou : « C’est comme inviter des pharmaciens à un enterrement sans convier la famille. » La proposition de loi Mouiller, prochainement examinée par l’Assemblée nationale, cristallise les tensions autour de la redéfinition des frontières professionnelles.
De leur côté, les pharmaciens mettent en avant le caractère vertueux de leur maillage territorial, leur formation et leur disponibilité.
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