Les systèmes fourragers seront bouleversés, même en Normandie


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Key Challenges

The article highlights the impact of climate change on forage systems in Normandy, France, specifically focusing on the concerns of farmers. A survey of 80 Orne farmers showed low yields of 7 t MS/ha for meadows and 13 t MS/ha for maize silage.

Climate Projections

The number of extremely hot days is expected to double in the coming decades, significantly affecting grass growth. While winter rainfall might increase, summer evapotranspiration will rise drastically, leading to unpredictable weather patterns.

Adaptations Needed

The article suggests several adaptations:

  • Earlier planting of semi-early to semi-late maize varieties to achieve yields exceeding 20 t MS/ha in favorable areas.
  • Abandoning maize cultivation in areas with low soil moisture.
  • Shifting to more resilient multi-species grasslands (fescue, ryegrass, lucerne).
  • Increased use of sorghum and fodder beet.
  • Adjusting grazing periods from October to May.

Overall Impact

The changes will negatively affect all-grass rations and might reduce cash crops to compensate for lower forage yields.

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Dans de nombreuses régions, la sécheresse apparaît comme un risque permanent. Même les zones propices à la production fourragère, comme la Normandie, s’en inquiètent. Après une enquête menée chez 80 éleveurs ornais, la chambre d’agriculture a fourni un état des lieux des systèmes fourragers en 2019 : le rendement moyen est de 7 t de MS/ha pour les prairies et d’à peine 13 t de MS/ha pour le maïs ensilage. « On affirme régulièrement que la prairie pâturée fournit le fourrage le plus économe, mais pas à ce niveau de rendement », remarque Émilie Turmeau­ (CA Normandie). En cause, les aléas climatiques. « Dans les prochaines décennies, le nombre de journées très chaudes, avec des températures caniculaires, va doubler : soit 40 jours en moyenne dans le Perche entre juin et septembre. Or, à ces températures, aucune graminée ne pousse », annonce Xavier Goutte­ (CA Normandie). Le pronostic de la pluviométrie est plus difficile à établir. On connaîtra sans doute un peu plus de précipitations en hiver mais surtout une grande variabilité. « L’année normale n’existera plus. Mais l’ETP va exploser en été. » Le maïs pourrait sortir gagnant de cette situation, avec des sommes de températures qui doperont son potentiel. En Normandie, on sèmera plus tôt des variétés demi-précoces à demi-tardives, pour ensiler fin septembre et être capable de dépasser 20 t de MS/ha dans les terres favorables. À l’inverse, les parcelles à faible réserve utile devront abandonner le maïs. La saisonnalité de la production de l’herbe sera modifiée. Les récoltes mécaniques seront avancées au mois d’avril puis à l’automne. Le pâturage pourra s’organiser d’octobre à mai. Les prairies permanentes à base de RGA/trèfle blanc seront les grandes perdantes. Il faudra s’orienter sur des multi-espèces plus rustiques : fétuque, dactyle, luzerne. Mais dans les sols à faible réserve utile, les étés seront compliqués. Le sorgho trouvera sa place dans les petites terres mais ses rendements plus faibles ne vont pas sauver les bilans fourragers. À l’inverse, la betterave fourragère prendra une plus grande importance. « Les rations tout herbe seront mises à mal, et les cultures de ventes risquent de diminuer pour compenser la baisse des rendements fourragers. »

Dominique Grémy

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