A new drug dealing operation has emerged in the Ariane neighborhood of Nice-Est, causing significant concern among residents. The dealers operate openly in a parking lot, controlling access and creating a sense of fear and insecurity.
Residents report feeling unsafe, unable to park their cars, and even considering moving. They describe a visible and escalating situation, with constant activity and little police presence. The situation is impacting their daily lives and well-being.
The police are aware of the situation and are working to address it. They have increased their presence in the area, conducting daily operations and recently arresting a drug dealer. However, the dealers' tactics, including using access badges and escape routes through basements, present challenges to police efforts.
The article highlights the prevalence of drug dealing in the Alpes-Maritimes department, with approximately 50 points at the end of 2024. This new point, however, is notable due to its visible and brazen nature, further escalating concerns within the community.
C’est un petit manège quotidien, assidu et bien rodé, qui se joue à mi-chemin entre le collège Maurice-Jaubert et les rives du Paillon. Un business de l’ombre mené au vu et au su de tous, dans le vaste parking collectif d’une résidence gérée par le bailleur social Erilia. Voilà plusieurs semaines qu’un point de deal s’est implanté au 9 rue du Comte-Vert-Amédée-VI, à Nice-Est, dans le quartier de l’Ariane. Cette nouvelle offensive du narcotrafic interpelle les policiers et inquiète les riverains.
"Je n’ai jamais connu ça à l’Ariane!, s’exclame Nadia (1), une mère de famille troublée dans son quotidien. Ce sont des gens qui viendraient d’ailleurs, et qui ont mis à contribution des jeunes du quartier. Ils squattent le sas qui mène au parking souterrain et aérien d’Erilia. Ils contrôlent les entrées et les sorties. On voit qu’il y a toute une organisation qui guette. En face, à l’angle de la rue... Il y a des yeux partout."
Quelques passages discrets rue du Comte-Vert suffisent pour s’en rendre compte. Dans cette rue à sens unique, chaque véhicule qui longe les voitures garées en double file est scruté du coin de l’œil. "Ils se mettent à l’abri de la porte du garage, témoigne Elvira (1), une autre habitante aussi excédée qu’inquiète. Ils arrachent les câbles pour maintenir la porte fermée. Et des jeunes viennent se servir..."
En soi, l’arrivée d’un point de deal dans les quartiers Est de Nice n’a rien d’inédit. Roquebillière, Pasteur, Bon-Voyage ou les Liserons en abritent déjà. Depuis fin août, la guerre de la drogue y a fait trois morts par balles. Sans oublier les sept victimes collatérales d’un incendie criminel aux Moulins, à l’autre extrémité de la ville. Fin 2024, la préfecture recensait 48 points de deal dans les Alpes-Maritimes. Un léger mieux par rapport à 2023 (53).
"Ce qui est nouveau, c’est que ça se voit. Ils ne se gênent pas. Il n’y a plus d’heure et c’est à tout-va, s’agace Elvira. J’ai l’impression que c’est devenu quelque chose de normal. La situation dans le quartier devient problématique. On ne sait jamais comment ils vont réagir. Je commence à flipper..."
Nadia approuve. Elle aussi s’inquiète, ne sait plus où se garer, songe à déménager. "Ça pourrit la vie des gens. Ça crée un sentiment d’insécurité. Partout où ils se sont installés, il y a eu des morts! J’ai peur pour mes enfants..."
Contactée, la direction d’Erilia se dit "bien consciente de la situation. Nous mettons tout en œuvre pour que ce point de deal quitte les lieux et que nos locataires puissent retrouver la sérénité." Le bailleur social travaille avec les partenaires compétents et sollicite les autorités "pour renforcer la présence des forces de police". Certains accès sont laissés ouverts en ce sens. "Cette mesure, provisoire, répond à un objectif clair: rétablir la tranquillité au plus vite."
La direction interdépartementale de la police nationale (DIPN 06) est sur la même longueur d’ondes. Elle constate "une tentative d’implantation d’un point de deal tenu par des individus âgés de 16 à 25 ans." Dès lors, "les policiers occupent chaque jour le terrain et mènent une stratégie de harcèlement, ayant récemment conduit à l’interpellation d’un vendeur de produits stupéfiants sur ce point de deal." La police se dit "pleinement mobilisée en faveur de la sécurité des habitants de l’Ariane". Elle rappelle que la lutte contre le narcotrafic est "l’une des priorités" dans le département.
"Des opérations sont menées tous les jours par les BST [2], les BAC [3] et la compagnie d’intervention, dans la limite de l’actualité et de leurs missions", confirme une source policière en off. Reste que la configuration est atypique. Et complexe. "Il y a des choufs (guetteurs) rue du Comte-Vert, mais aussi rue Amédée-VII. Les deals se font dans un parking accessible grâce à des badges que les dealers parviennent à se procurer. Ils arrivent à prendre la fuite par des caves qui serpentent sous les bâtiments."
Des interventions délicates à négocier. Et un énième défi stups pour les forces de l’ordre. Leur objectif: éviter que le narcotrafic ne gangrène davantage ce quartier.
1. Les prénoms ont été modifiés afin de préserver la sécurité des témoins.
2. Brigade de surveillance territoriale.
3. Brigade anti-criminalité.
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