Valais canton police in Switzerland implemented "Plan Cobra," mobilizing 200 officers to block 42 caravans of French Travelers from entering the region. The operation lasted over seven hours, resulting in the Travelers being redirected to Neuchâtel.
The Travelers' lawyer, Pierre Ventura, strongly criticized the police action, deeming it "absolutely shocking" and questioning its legal basis. He plans legal action, citing the infringement of his clients' rights to free movement within Switzerland. He argues that the Travelers are integrated, working families posing no threat.
Valais Security Minister Frédéric Favre justified the police intervention by citing the need to maintain order and security, claiming it prevented potential illegal caravan installations. However, he provided no specific legal justification for the extensive operation.
The core conflict involves the lack of designated spaces for Travelers in Valais. The Travelers had rented a plot of land but were blocked by local authorities in Gampel. The incident highlights broader tensions and the need for more designated areas for Travelers across Switzerland. A foundation, Assurer l’avenir des gens du voyage suisses, suggests the need for an additional 80 designated sites nationwide.
The article briefly contrasts the Valais situation with a similar event in Vaud canton, where a similar police intervention took place but resulted in a different resolution involving negotiations and a designated parking area. This comparison illustrates the differing approaches between cantons regarding Travelers.
AboGens du voyage en Valais –
«Cette procédure de la police est absolument choquante»Mardi, la police valaisanne a déployé un important dispositif pour empêcher les gens du voyage d’entrer sur son territoire. Pierre Ventura, avocat des familles concernées, dénonce «une action politique».
Pendant plus de sept heures, mardi, le chaos a régné sur les routes du Valais. En cause, le blocage de l’autoroute A9 à la hauteur de Saint-Maurice pour empêcher le passage de 42 caravanes de gens du voyage avec, à leur bord, quelque 150 personnes de nationalité française.
Pour barrer la route aux itinérants, la police cantonale a activé le «plan cobra», soit la mobilisation de toutes les unités et de 200 agents. Du côté des forces de l’ordre, on estime que l’opération est un succès: vers 19 h 15, les caravanes prenaient la direction de Neuchâtel, leur point de départ. «Le convoi nomade est effectivement de retour à Pré Raguel (ndlr: un site provisoire situé à la Vue des Alpes). Il est arrivé hier soir sans encombre», confirme la police neuchâteloise.
Mais les gens du voyage, eux, s’estiment injustement traités après ce tour de force. Leur avocat, Pierre Ventura, évoque une «procédure absolument choquante» et se dit «consterné par cette situation». Il motive: «Je ne vois toujours pas, à l’heure actuelle, la base légale qui justifiait une telle opération. Les personnes concernées sont des citoyens français et certaines ont même un permis de séjour. Elles ont le droit de se déplacer librement en Suisse. Ce sont des familles intégrées, qui travaillent et ne posent aucun problème.»
Pierre Ventura affirme que les droits de ses clients ont été bafoués, à dessein. «C’est une action politique», appuie celui qui envisage d’intenter une action en justice.
Interpellé sur l’intervention des forces de l’ordre, notamment sur les bases légales justifiant la fermeture de l’autoroute et le renvoi du convoi, Frédéric Favre, ministre valaisan de la Sécurité, répond que «la mission principale de la police cantonale est d’assurer en permanence l’ordre et la sécurité.»
Sans citer d’articles de loi, il précise que la mobilisation policière devait «éviter que des infractions ne soient commises, par exemple lors d’installations sauvages de caravanes». Avec 200 agents? «Si l’on veut garder la situation sous contrôle et éviter tout risque sécuritaire, ce qui a été le cas, un engagement de ce type nécessite des effectifs importants.»
Le conseiller d’État précise encore que les gens du voyage «sont les bienvenus en Valais, mais exclusivement sur la place officielle de Martigny».
L’aire d’accueil provisoire est en effet au cœur du litige entre le convoi nomade et les autorités. Selon les forces de l’ordre, seul l’espace dédié de Martigny – l’unique en Valais, actuellement occupé – doit être utilisé. Les gens du voyage, eux, avaient loué le terrain d’un particulier, à Gampel, dans le haut du canton. Problème, l’Exécutif local a posé son veto, privant ainsi les itinérants d’un point de chute.
Pierre Ventura conteste toutefois l’initiative des autorités locales. «Il existe un contrat de location signé entre mes clients et le propriétaire de l’ancien camping de Gampel. Ils avaient versé une avance de 14’000 francs. Pour ma part, je n’ai pas vu la décision de la Commune, qui interdit aux gens du voyage de séjourner sur son territoire.»
Dans le «Walliser Bote», Pascal Martig, président de Gampel, confirme la signature d’un tel contrat mais relève que l’Exécutif s’est prononcé en défaveur de l’accueil des nomades. Une fois la décision formellement entérinée, «nous avons fait savoir au propriétaire privé que nous ne voulions pas que 50 gens du voyage s’installent à Gampel», déclare-t-il au journal haut-valaisan. Ainsi, ajoute-t-il, «nous estimions répondre à notre devoir de diligence envers la population».
Si l’épisode valaisan est exceptionnel par son ampleur, la problématique des convois nomades reste explosive, partout en Suisse. «Le manque important d’aires d’accueil est une source de tensions», estime Simon Röthlisberger, directeur de la fondation Assurer l’avenir des gens du voyage suisses.
L’homme plaide pour la création, à l’échelon national, de 80 places dédiées. Un projet onéreux, reconnaît-il, mais qui permettrait d’éviter «des mesures aussi coûteuses que celles prises par le Canton du Valais». Le commandant de la police, à l’origine de la décision, n’a pas articulé de montants.
Parti ce mardi de Neuchâtel, le convoi de 50 caravanes des gens du voyage est entré sur sol vaudois à hauteur de Concise. Les gens du voyage ayant le droit de circuler librement en Suisse, mais pas de s’installer n’importe où sans autorisation préalable, il n’y avait donc pas de raison, pour la police cantonale vaudoise, de les escorter outre mesure tant que le convoi restait sur l’autoroute. Et comme ils ne faisaient que transiter pour rejoindre le Valais, il n’y avait pas non plus de raison de les stopper sur l’autoroute, côté vaudois. La police a toutefois tenté de faire quitter l’autoroute au convoi, histoire d’entamer des pourparlers en toute sécurité avec les gens du voyage hors de l’autoroute, en vain.
Bloquer des caravanes sur l’autoroute, cela s’est pourtant déjà produit dans le canton de Vaud. C’était en mars 2024. La police cantonale vaudoise avait stoppé un convoi de 25 caravanes sur l’A1, à la hauteur de la Bourdonnette. C’était pour empêcher les gens du voyage d’entrer dans Lausanne. Après des heures de négociations et de blocage total du trafic, ils avaient alors été accueillis sur un parking au nord de la capitale vaudoise. Laurent Antonoff
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