The article details accounts from four former partners of Jean Imbert, a well-known French chef, who allege psychological and physical abuse. The women describe patterns of controlling behavior, excessive jealousy, and denigration.
One woman, Zoé, recounts using a domestic violence assessment tool and describes controlling behaviors from Imbert, including monitoring her social interactions and demanding immediate responses to texts. Examples of controlling and aggressive text exchanges are included in the article.
The article highlights the serious nature of domestic abuse and the impact on the victims. It does not include a response from Jean Imbert to the allegations.
« J’ai répondu oui à ces phrases : “Il pète les plombs lorsque quelque chose lui déplaît”, “Il est jaloux”, “Il te manipule”, “Il rabaisse tes opinions et tes projets”,“Il t’isole de ta famille et de tes amis”… » Zoé (le prénom a été changé) se souvient de ce jour de novembre 2024 où, sur les conseils d’une amie psychologue affolée par son état d’anxiété, elle s’est décidée à faire le test du Violentomètre. Cet outil de prévention mesure les situations de violences au sein du couple. Ses réponses atteignent les zones orange et même rouge.
Zoé, personnalité du monde des médias et de la culture, réalise alors que rien ne va dans cette relation qu’elle entretient depuis plusieurs mois avec un célèbre restaurateur. Et pas n’importe lequel : Jean Imbert, gagnant de « Top Chef » en 2012, désormais à la tête des fourneaux d’établissements prestigieux (le Plaza Athénée à Paris, le Swan à Miami, copropriété du rappeur Pharrell Williams, et le restaurant La Palme d’Or de l’hôtel Martinez à Cannes, pour lequel il vient de décrocher une étoile…).
Les célébrités, de Beyoncé à Dua Lipa, en passant par Omar Sy ou Kylian Mbappé, se pressent à ces adresses pour déguster ses plats signature. Pendant quatre mois, nous avons enquêté et recueilli les témoignages de quatre de ses anciennes compagnes. Elles dessinent un schéma répété, durable et concordant de faits de dénigrement, de volonté de contrôle et de jalousie excessives.
Retrouvez notre édito en lien avec notre enquête sur Jean Imbert :
Un continuum d’agissements que trois de ces femmes qualifient de violences psychologiques, et qui ont parfois dégénéré en violences physiques. Zoé était pourtant loin de se méfier de cet homme connu pour son côté affable et son image publique bon enfant. Leur rencontre a lieu fin juin 2024 dans le domaine du château d’Yquem. Un dîner sélect dont Jean Imbert, alors en couple, orchestre le menu. Après cette première soirée, suivent bouquet de fleurs géant, goûter surprise au jardin du Luxembourg avec tarte à l’abricot du chef et torrent de textos.
La pluie d’attentions du gagnant de « Top Chef » fait mouche, raconte Zoé, elle-même en voie de séparation. Cette dernière est vite très éprise, mais, rapidement, certains comportements l’alertent : « Il contrôlait les personnes avec qui je sortais, à quelle heure je rentrais. Il me reprochait de parler à certains de mes amis hommes qu’il soupçonnait d’être amoureux de moi. »
Dans de nombreux SMS, Jean Imbert lui reproche de ne pas répondre sur-le-champ. Comme le 3 novembre 2024 : « Tu me laisses me torturer le cerveau et le bide pendant une heure, cela me détruit. » Ou le 9 novembre 2024 :
Zoé : « Je suis au tél je te rappelle après. » Jean Imbert : « Depuis 30 minutes ? Tu es avec qui ? » Zoé : « Avec une amie. » Jean Imbert : « Avec qui ? C’est insupportable. L’obligation de poser quatre questions pour avoir une réponse si basique. Cela rend fou. Je t’ai expliqué de ne plus jamais me faire cela. »
Zoé nous fait également écouter un échange qu’elle a enregistré le 3 novembre, où il la tance pour ne pas avoir décroché pendant une heure : « J’aurais tellement
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