En Normandie, cet éleveur veut installer des panneaux photovoltaïques pour ses brebis | L'Orne Combattante


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Project Overview

Anthony Courtemanche, a sheep farmer in Pont-d’Ouilly, Normandy, plans to lease 20 hectares of his 50-hectare land to UNITe, a company specializing in agrivoltaics, for the installation of solar panels. This decision, made after consulting with a fellow farmer, aims to address the challenges of managing his steep, wooded land and improve pasture quality.

Financial and Material Benefits

The project offers several advantages:

  • Significant rental income to support his mother's retirement.
  • Improved pasture conditions through new fencing created for the solar panel park.
  • Expansion of grazing land to accommodate more sheep.
  • Shelter for sheep from rain and sun.

Courtemanche plans to invest in new equipment to manage the expanded grazing area and achieve greater production.

Addressing Concerns

Courtemanche acknowledges criticism regarding the project's impact on biodiversity, emphasizing his commitment to sustainable practices and highlighting that the land would likely become fallow without the project. He cites studies conducted by UNITe and the commune's support for the initiative. He also expresses concern about the future of agriculture and anticipates many farmers retiring in the coming years.

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Par Romain Michel Publié le 19 Jan 24 à 16:15  
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Il est le centre de toutes les attentions. Anthony Courtemanche, éleveur de brebis sur la commune de Pont-d’Ouilly (Calvados), souhaite louer 20 hectares de son terrain, qui en compte 50, à la société UNITe pour mettre des panneaux photovoltaïques.

Une démarche née, il y a environ trois ans sur les conseils d’un ami.

Une opportunité à saisir

« Un autre éleveur de brebis avait été démarché par une société d’agrivoltaïsme et il m’en a parlé », se souvient l’exploitant de la parcelle. Ayant des terres compliquées à exploiter, l’homme voit cette proposition comme une opportunité, « je me suis renseigné par curiosité ».

Après avoir pris connaissance des suites possibles, il décide de franchir le pas. Il rencontre plusieurs porteurs de projets, mais en recale quelques-uns, « trop agressifs ». Finalement, son choix se porte sur la société UNITe. 

Un intérêt financier et matériel

L’homme de 40 ans, qui a fait des études agricoles, voit plusieurs intérêts. Le premier : maintenir une activité agricole sur les parcelles difficiles à exploiter, du fait de la forte pente et des boisements.

Les futures clôtures mises en place pour le parc photovoltaïque créeront plusieurs parcs pour les brebis et cela améliorera la qualité du pâturage.

D’un point de vue économique, c’est un loyer non négligeable pour ma mère qui part en retraite.

Anthony Courtemanche, éleveur de brebis

L’ambition de l’éleveur est d’investir dans du matériel lui permettant de rouvrir une partie du terrain non exploité et de valoriser son terrain.

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« Cela me permettrait d’avoir un site plus conséquent et de passer de 20 hectares à pâturer à 40, pour mettre plus de brebis », décrit l’éleveur qui soutient que l’ombre fera survivre l’herbe aux fortes chaleurs.

Il souligne aussi l’intérêt pour les agneaux qui seront abrités de la pluie.

Enfin, cet investissement lui permettra de diversifier ses productions. Sa démarche s’inscrit dans une volonté de produire de l’énergie verte : « mon métier d’agriculteur m’a démontré que l’un des moyens de diminuer le prix d’un produit est d’augmenter sa production. »

Les brebis d'Anthony Courtemanche vont peut-être bientôt pouvoir s'abriter sous des panneaux photovoltaïques. ©Anthony Courtemanche

Une enfance au sein de l’exploitation

L’aspect financier a nécessairement pesé dans la balance. « Mes parents sont éleveurs depuis longtemps, mais ils ont perdu une grosse partie de leur exploitation et sont arrivés dans l’Orne, il y a 20 ans. Dès mon enfance, je les accompagnais sur le terrain. Ils ont galéré, je souhaite les aider« , soutient Anthony Courtemanche.

« Impactant d’être au milieu de tout ça »

Né dans une famille agricole, l’homme vit mal les remarques sur la biodiversité. « J’ai toujours mis en place des pratiques vertueuses et personne ne le remarquait. Si mes parents n’avaient pas repris la parcelle, il y a plus de 20 ans, il est quasiment sûr que ce serait une friche« , assure l’éleveur.

Aujourd’hui, on m’attaque. C’est impactant de se retrouver au milieu de tout ça. Je suis attaché à la terre et je garde mon âme de paysan.

Anthony Courtemanche, éleveur de brebis

Il met en avant les études faites par la société UNITe, le fait que la commune soit favorable au projet…

Il conclut sur une note pessimiste pour son métier : « ma vision de l’agriculture, c’est que la moitié des agriculteurs vont partir à la retraite dans les cinq ans à venir. »

Une dure réalité qu’il constate chaque jour sur le terrain. Mais il l’assure : « Si le projet ne se fait pas, je continuerai mon exploitation agricole« . 

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