Donald Trump's administration facilitated the relocation of approximately 50 white South African refugees to the United States, including 10 children, despite a strict immigration policy.
Trump claimed these Afrikaners were victims of a 'genocide' in South Africa, a claim contested by those who argue that there is no evidence of systematic attacks on white farmers.
The move generated significant criticism from humanitarian organizations and churches, who pointed out the incongruity with Trump's other immigration measures, highlighting the arbitrary nature of this particular action. The US government provided little information regarding the refugees' vetting process.
The article also suggests a comparison to previous refugee intakes, contrasting the quick process for these individuals with the lengthy processes that would typically be involved.
The South African context regarding land ownership and violence is discussed. While the article acknowledges farm violence, it casts doubt on the claim of systematic targeting of white farmers.
The article examines the administration's claims of fair treatment of white South Africans versus their treatment of other immigrant groups, particularly Latinos.
AboPolitique migratoire –
Les États-Unis accueillent des réfugiés blancs d’Afrique du SudMalgré sa politique très restrictive en la matière, Donald Trump a fait venir un premier groupe d’Afrikaners victimes, selon lui, de «génocide» dans leur pays.
Les Afrikaners semblaient un peu perdus, lundi, à Washington. Debout en demi-cercle, ils tenaient de petits drapeaux américains. Les uns brandissaient la bannière étoilée et souriaient, visiblement soulagés. Les autres laissaient transparaître leur fatigue. Le vol de Johannesburg à la capitale américaine, avec une escale en Tanzanie, a été long.
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Autoriser les cookiesPlus d'infosIl s’agit des premiers Blancs d’Afrique du Sud que Washington a fait venir aux États-Unis en tant que réfugiés. Un fait étonnant dans la mesure où, juste après l’investiture de Donald Trump, le gouvernement américain a fermé ses frontières au sud et au nord, rendant quasi impossible toute demande d'asile. Et encore moins d'aller chercher des réfugiés dans des camps.
Il en va tout autrement pour cette petite cinquantaine de personnes, dont dix enfants. Elles sont persécutées dans leur pays d'origine selon Donald Trump. Il était en fonction depuis à peine trois semaines quand le nouveau locataire de la Maison-Blanche a décidé de les faire venir aux États-Unis. Le président ne les a pas pour autant accueillies personnellement en ce début de semaine. Lorsque les Afrikaners ont atterri lundi à midi, heure locale, Donald Trump était déjà en route pour l'Arabie saoudite pour sa première visite d'État de son deuxième mandat. «Il s’agit d’un génocide. Des paysans sont tués. Ce sont des Blancs», a néanmoins déclaré le président américain avant de s'envoler.
La manière dont Donald Trump interprète les problèmes complexes de l'Afrique du Sud est bien loin de la réalité. Actuellement, le pays tente de compenser la discrimination infligée à la majorité noire, qui n'a longtemps pas pu posséder de terres. Le pays doit également faire face à une vague de violence. Parmi les victimes figurent également des paysans. On en compte environ 50 par an, sur un total de plus de 26’000 meurtres. Rien n'indique que les fermiers blancs soient systématiquement attaqués, bien qu'Elon Musk, qui a grandi en Afrique du Sud, ne cesse de le répéter.
Selon Donald Trump, l'Afrique du Sud est la preuve que les Blancs, qui constituent la majorité de la population mondiale, sont également traités de manière injuste aux États-Unis. Le Républicain s'est ainsi assuré des millions de voix lors de l’élection présidentielle.
On ne sait toutefois pas dans quelle mesure les Sud-Africains arrivés lundi à Washington ont réellement été victimes de violences. Ils seraient tous des Afrikaners, des descendants blancs de colons néerlandais, appartenant au groupe de population responsable de l’apartheid.
Une des réfugiées, qui se trouve désormais aux États-Unis, a raconté à un commentateur en ligne sud-africain que sa ferme a été attaquée à plusieurs reprises. Or jusqu'à présent, il est impossible de vérifier si elle fait réellement partie des 49 Africains du Sud que Donald Trump a fait venir. En effet, les autorités américaines n'ont publié que peu d'informations au sujet des réfugiés.
Les rares images et vidéos diffusées montrent notamment le vice-ministre des Affaires étrangères Chris Landau se tenir devant le groupe de Sud-Africains. «Je suis si heureux de vous voir avec notre drapeau à la main», s'exclame-t-il. Et d’ajouter: «Le drapeau représente la liberté. Nos familles se sont engagées sur un chemin qui n'est pas si différent de celui que vous empruntez aujourd'hui.»
Il a ainsi établi un parallèle avec le destin de son père Georg Landau, un ancien diplomate américain. Cet Autrichien juif a fui les nazis en 1938 pour se réfugier en Colombie, puis aux États-Unis. Chris Landau n'a pas mentionné le fait que son père a failli perdre son emploi aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, car il y était considéré comme un Allemand et donc un risque pour la sécurité.
Au lieu de cela, Chris Landau s’est contenté d’une métaphore issue du domaine de l'agriculture: «Si vous avez de bonnes graines, vous pouvez les planter dans un sol étranger et elles fleuriront. Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre pays, où nous pensons que vous allez fleurir.» Les réseaux sociaux se sont de leur côté également fait l’écho de l’arrivée de ces réfugiés: les nouveaux arrivants blancs, les «bonnes graines», sont les bienvenus aux États-Unis de Donald Trump. Tous les autres ne le sont pas.
«Aucun des Sud-Africains n'a de tatouage d'une bande criminelle, tous brandissent le drapeau américain», pouvait-on lire dans une publication de «End Wokeness», un compte sur X attribué à l'influenceur d'extrême droite Jack Posobiec. Les Latinos tatoués font actuellement l'objet d'une suspicion générale aux États-Unis. L’administration Trump en a déjà expulsé des centaines au Salvador et dans d'autres pays dans le cadre d'opérations commando juridiquement indéfendables.
Pour l’heure, 8000 demandes d’asile de Sud-Africains blancs auraient été déposées, selon le «New York Times». Mais des chiffres officiels font actuellement encore défaut. Selon des informations non confirmées, les réfugiés devaient être répartis dans différents États américains. Or l'Église épiscopale a fait savoir lundi qu'elle ne répondait pas à la demande de l'administration Trump d'aider à la relocalisation.
Pendant des décennies, l'Église a pourtant soutenu les autorités dans la prise en charge des réfugiés. Elle se sent engagée dans la justice sociale et la réconciliation, a souligné son évêque principal, Sean W. Rowe. Et elle entretient des liens historiques avec l'Église anglicane d'Afrique du Sud, qui a joué un rôle important dans la fin pacifique de l’apartheid.
Trois manifestants étaient présents, lundi, à l'aéroport de Washington. Tout comme les journalistes, ils ont été tenus à l'écart. L'un d'eux était Kenn Speicher, fondateur d'un réseau d'aide appelé Nova Friends of Refugees. Il tenait une pancarte jaune. «Les vrais réfugiés attendent toujours», avait-il écrit. Kenn Speicher dénonce une «fraude à l'immigration»: «Ce groupe d’Afrikaners a été amené ici en seulement trois mois. Normalement, cela prend plusieurs années lorsque des réfugiés font une demande via l'ONU.»
Laura Thompson Osuri de l'organisation humanitaire «Homes not Borders» a décrit l'évolution comme frustrante. Elle critique le fait que Donald Trump ait mis fin au programme de réinstallation des réfugiés aux États-Unis, tout au début de son deuxième mandat. L'arrivée de 12'000 réfugiés a ainsi été annulée. Lundi, des juristes des autorités devaient présenter devant un tribunal un plan pour que ces personnes puissent tout de même entrer aux États-Unis. Cela a été refusé. Au contraire, le gouvernement a également annulé le statut de protection temporaire pour les Afghans, ouvrant ainsi la voie à l'expulsion de 9000 personnes supplémentaires vers l'Afghanistan.
À la place, Donald Trump a fait venir un groupe de Sud-Africains blancs, «victimes d'une discrimination raciale injuste» selon les termes du vice-ministre des Affaires étrangères Chris Landau.
Sur la politique d’immigration de Donald TrumpNewsletter«Dernières nouvelles»Vous voulez rester au top de l’info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, directement dans votre boîte e-mail. Pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde.Autres newslettersSe connecterVous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
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