Après avoir gagné des millions d'euros, qu'est-ce qui pousse l'international algérien à étirer sa carrière à l'aube de ses 37 ans dans ce petit coin de Campine ? "L'amour du football. C'est pour ça que j'ai voulu découvrir le championnat brésilien après mon départ d'Anderlecht."
Avant d'affronter Charleroi, Slimani s'est posé, après la séance photo, dans le centre de vie ultramoderne des Jaune et Bleu pour conter son incroyable parcours. Et ses vérités sur la fin de son aventure avec les Mauves.
Islam, Après Anderlecht et Malines, qu'est-ce qui fait que vous atterrissez une troisième fois en Belgique en trois ans ?
"Westerlo me voulait déjà en début de saison. À ce propos, Charleroi était venu aussi aux nouvelles. À ce moment-là, je préférais signer en Algérie et revenir au CR Belouizdad où j'avais réalisé mes débuts en D1 algérienne de 2009 à 2013. Quand Hasan Cetinkaya (NdlR : vice-président de Westerlo) m'a rappelé cet hiver, j'ai dit oui directement."
guillementCharleroi est venu aux nouvelles l'été dernier.
Comment expliquez-vous votre amour pour la Belgique ?
"J'aime bien votre mentalité. C'est différent par rapport à ce que j'ai vécu au Portugal, en Angleterre ou en France bien que sur certains aspects, je vis ce que j'ai connu à Monaco. C'est un environnement calme. Il y a moins de pression dans votre pays même si j'en avais à Anderlecht."
Parlons-en de votre passage dans la capitale. Expliquez-nous les coulisses de votre prêt.
"Déjà, je n'aurais jamais pensé jouer à Anderlecht. Mon transfert s'est fait en moins de trois heures. À 21 heures lors du dernier jour du mercato, il n'y avait aucune offre de leur part. Mes agents m'ont dit que je restais à Brest. Une heure plus tard, je me rendais en vitesse au stade de Brest pour signer mon contrat anderlechtois. Je n'ai pris l'avion que le lendemain. Je ne savais pas dans quoi je m'embarquais même si je savais que c'était un grand club."
guillementMon transfert à Anderlecht s'est fait en moins de trois heures.
Il y a eu des doutes sur votre niveau lors de votre arrivée en janvier 2023 à cause de vos 6 précédents mois délicats en Ligue 1.
"J'avais déjà 35 ans. J'ai entendu des gens qui se demandaient pourquoi les dirigeants amenaient un gars aussi âgé. Quand on ne croit pas en moi, c'est ma force."
Quelles sont les raisons de votre adaptation rapide, en témoignent vos 9 buts en 16 matchs ?
"Brian Riemer me parlait beaucoup. Il croyait en moi. Mes coéquipiers aussi. C'est très important pour un attaquant. J'ai vécu des moments incroyables."
Le doublé face au Standard ou le but de la qualification à Villarreal représente-t-il votre plus grand moment mauve ?
"Le plus fort, c'est à Villarreal. Ça nous permettait de nous qualifier pour les quarts de finale de la Conference League. L'atmosphère du stade me rappelait ce que j'avais vécu en Premier League. C'est vrai, j'étais seul au second poteau pour marquer mais c'est ça le problème. Les ballons faciles sont les plus durs à mettre. Je n'ai pas réfléchi, le cuir était devant moi. J'ai frappé fort et c'est rentré."
Comment Anderlecht a marqué son histoire à VillarrealPourquoi n'avez-vous pas prolongé votre séjour de 6 mois au Lotto Park ?
"Jesper Fredberg m'a un peu manqué de respect. Les négociations existaient mais elles étaient superficielles. Je n'ai pas ressenti beaucoup d'envie de sa part que je reste. Ce n'était pas une question de Dolberg ou pas. Je sentais que j'étais le plan B alors que j'estimais avoir prouvé ma valeur. Pourtant, Riemer voulait me garder à tout prix. Il me disait que j'étais important aussi bien sur qu'en dehors du terrain. Il m'avait même donné un programme physique à suivre durant mes vacances."
guillementRiemer m'avait même donné un programme physique à suivre durant mes vacances.
Vous décidez de rebondir au Coritiba. Qu'est-ce qui vous a marqué au Brésil ?
"Je voulais découvrir leurs stades mythiques. Lors de la Coupe du monde 2014, je n'ai pas joué à Santos ou à Vasco De Gama. J'ai kiffé mon passage là-bas. Leur amour du foot est incroyable. Et la ville vivait à l'européenne. Je me sentais en sécurité. Je ne regrette pas du tout."
Pourquoi être revenu alors en Belgique, à Malines, au bout d'une demi-année ?
J'étais loin de ma famille et de mes enfants. J'avais une clause dans mon contrat. Au bout de 6 mois, je pouvais partir librement. Je désirais revenir en Europe et comme je me plaisais vraiment en Belgique, je voulais revivre ça."
Avez-vous encore des contacts avec Besnik Hasi ?
"Plus depuis mon départ de Malines."
Quels grands moments retenez-vous de votre immense carrière ?
"J'ai connu de grands coachs comme Jorge Jesus, Marco Silva, Leonardo Jardim, Claudio Ranieri, et des grands clubs. Le Sporting Portugal m'a lancé alors que je découvrais le football européen à seulement 25 ans. Le plus fort, c'était la Premier League avec Leicester, qui venait d'être champion. C'est le meilleur championnat au monde. C'est comme si tu disputais la Ligue des champions tous les week-ends. Ta vie footballistique change. C'est une autre mentalité. Tu n'as pas le temps. Tu dois arriver en étant déjà prêt."
Pourtant, les habitudes de Jamie Vardy, votre ancien coéquipier, adepte du Red Bull avant une rencontre, laissent suggérer le contraire ?
"On ne retient que ça de lui mais derrière, il fait plein de choses que le grand public ne peut observer. Et si vous aviez vu ce que Wes Morgan soulevait à la salle. C'était dingue."
guillementSi vous aviez vu ce que Wes Morgan soulevait à la salle à Leicester.
Quel est le transfert qui a failli se faire et qui ne s'est jamais réalisé ?
"En 2020, quand j'étais à Monaco, j'étais à deux doigts de signer à Tottenham et à West Bromwich. Mais ça ne s'est finalement pas produit."
Malgré ce parcours, vous restez quelqu'un de simple, d'accessible. Vous n'avez jamais pris la grosse tête ?
"Non, je suis un enfant du peuple. C'est dans ma nature. Moi, ce que j'aime, c'est de retourner au bled dans mon quartier d'El Hammamet. Maintenant, les gens de là-bas me regardent comme la star de foot mais je ne veux pas de cette étiquette-là."
Le 18 juin prochain, vous fêterez vos 37 ans. Est-ce que vous avez prévu de raccrocher les crampons ?
"Je ne pense même pas à la retraite. L'âge n'est qu'un chiffre. J'ai remarqué que les joueurs qui commencent leur carrière au plus haut niveau, très tôt, sont les premiers à s'arrêter. Ils sont vite usés. Moi, j'ai commencé le football européen à 25 ans. Physiquement, je me sens encore bien. J'ai encore des choses à donner."
guillementJe ne pense même pas à la retraite.
Cela vous énerve encore de ne pas commencer les matchs, comme actuellement avec Westerlo ?
"Bien sûr mais en même temps, ça ne me dérange pas car je savais que j'arrivais ici pour entrer dans la rotation. Je peux rebondir et encore jouer."
Slimani participe au succès plantureux de Westerlo face au StandardEncore en Belgique la saison prochaine ?
"Peut-être, peut-être pas (rires)."
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