Récit
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Comme il est d’usage dans le monde touareg, la bataille de Tin Zaouatine donnera certainement lieu à des poèmes épiques, dont les enregistrements audios circuleront bientôt de téléphone en téléphone. Du jeudi 25 juillet au samedi 27 juillet, dans un terrain nu de sable et de rocailles, des combattants du nord du Mali ont affronté des mercenaires russes du groupe Wagner et des soldats maliens. Les rebelles touaregs ont remporté la joute. Au moins 50 militaires russes et une dizaine de membres des Forces armées maliennes (Fama) ont été tués dans l’assaut. Leur convoi a été anéanti. Lundi, l’état-major des armées maliennes a reconnu «un nombre important de pertes en vies humaines». De leur côté, les partisans de l’«Azawad» – ainsi que les indépendantistes désignent la partie septentrionale du Mali – auraient perdu sept hommes.
«La bataille a été très rude», raconte un ressortissant de la région, joint par téléphone du côté algérien de Tin Zaouatine – la ville est à cheval sur les deux pays. Depuis la reconquête de Kidal, fief des indépendantistes, par l’armée malienne et leurs alliés de Wagner en novembre, les rebelles du Cadre stratégique pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP) apparaissaient en position de faiblesse. Ses combattants étaient éparpillés, ses leaders, en exil, bien silencieu
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