C’était le jour de la polyvalence. Les deux demis de mêlée et les deux centres, sortis sur blessures, ont obligé les Basques à des réajustements qui ont rendu la victoire impossible, avec, en plus, un banc à 6-2. "Des avants qui jouent avec les trois-quarts, relatait Giovanni Habel-Küffner, le capitaine, ce n’est pas la meilleure des choses. Cela nous a limités mais on a livré quand même une belle prestation." À en donner même des regrets à Grégory Patat. En effet, malgré le déficit de puissance, les Bayonnais auront fait front, déployant beaucoup d’agressivité et d’énergie notamment en défense. "Cela a déséquilibré l’équipe, déclarait-il. C’est dommage car j’aurais aimé voir des rotations normales qui auraient permis d’aller chercher les Sud-Africains sur la fin."

Ce match inattendu a provoqué une grosse frustration. Mais pas d’inquiétude alors qu’elle aurait pu s’abattre sur l’équipe avec des blessés se rajoutant à ceux de la semaine précédente. Et s’ajoutait le regret de ne pouvoir continuer l’aventure alors qu’une semaine de repos aurait pu sembler être la bienvenue. "Ce n’est que de la "bobologie", précise le manager. J’aurais aimé avoir un match supplémentaire. Tout simplement parce qu’on apprend car les joueurs ne sont pas habitués à disputer des matchs couperets où le perdant sort. Si on veut jouer des phases finales, ce sont des matchs qu’on doit rechercher. Il faut apprendre à maîtriser ces scénarios. Il y a la déception, c’est une certitude. J’aurais aimé que mes joueurs se paient. Il y a eu quand même un état d’esprit et un engagement à toute épreuve. Mais ça va nous servir, car ce n’est qu’un jeu de pression sur ces derniers matchs."

Habel-Küffner au centre

Malgré cette première défaite de la saison à domicile, les Bayonnais ont relevé des points positifs. "Les avants commencent à être solides, note Patat. On se rapproche de plus en plus de la ligne avec des pick and go. On a tenu aussi notre ligne sur du jeu d’avants. Ce sont des zones primordiales pour notre futur. J’ai aimé l’état d’esprit. Les joueurs n’ont pas triché. On finit avec Aurélien Callandret à la mêlée, Noa Traversier à l’aile, Giovanni Habel-Küffner au centre. Quand je vois les intentions de jeu et l’énergie qu’on avait à la fin… ce n’est pas passé loin."

Ce huitième de finale a donc mis aussi en lumière ces trous dans l’effectif obligeant à réajuster l’équipe constamment pendant le match. "Ce sujet, c’est tout le club qui doit en tenir compte, continue le patron du rugby. Aujourd’hui, on n’est pas capable de finir avec une ligne de trois-quarts au complet sur un huitième de finale. Pour aller jouer les phases finales, les deux tableaux, il va falloir s’y pencher." Bayonne découvre des problèmes de riche…