l'essentiel Après l’Aveyron, le Lot et le Gard, le déploiement des voitures radars à conduite externalisée se poursuit en Occitanie. Dès cet été, d’autres départements de la région vont voir arriver ces véhicules banalisés conduits par des opérateurs privés. Dans le Tarn, il faudra encore attendre quelques mois.
Elles peuvent flasher en toute discrétion les véhicules en excès de vitesse, dans les deux sens de circulation : depuis le mois dernier, les voitures radars privées ont fait leur apparition en Occitanie, une des dernières régions concernées par le déploiement de ce dispositif national baptisé "Dexter".
L’entreprise OTC, qui a remporté le marché pour la zone sud jusqu’en 2026, fait déjà rouler ses chauffeurs sur les routes de l’Aveyron, de l’Aude et de l’Ariège. D’autres départements vont suivre cet été : l’Ariège, le Gard, le Lot, les Pyrénées-Orientales et le Tarn-et-Garonne. Ce déploiement est en revanche prévu un peu plus tard dans le Tarn avec un objectif fixé "au dernier trimestre" 2025, indique la préfecture à La Dépêche du Midi.
Pas rémunérés au flash
Ces prestataires privés ont pour mission de conduire les voitures radars sur des parcours prédéfinis par les services de l’État. Ils n’ont "aucun rôle dans la définition du programme de contrôle et n’interviennent pas dans les constats d’infraction", explique la préfecture du Tarn qui précise que le but de ce programme d’externalisation est "de libérer les forces de l’ordre de ces tâches pour les mobiliser sur d’autres missions de sécurité de nos concitoyens".
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Dans chaque département, un travail est réalisé en amont pour définir les itinéraires empruntés par ces voitures banalisées qui peuvent rouler quotidiennement, de jour comme de nuit. Des trajets définis essentiellement en fonction de l’accidentologie, du trafic et des excès de vitesse constatés par les forces de l’ordre. "La rémunération des sociétés privées se fait uniquement en fonction du nombre de kilomètres de contrôle effectif parcourus et en aucun cas en fonction du nombre de flashs effectués pendant le temps de la conduite", précise par ailleurs la Sécurité Routière sur son site internet.
Comment ça marche ?
Ces voitures radars banalisées sont équipées d’un flash infrarouge invisible à l’œil nu. Seuls les véhicules qui les dépassent ou qui les croisent (dans les deux sens en l’absence d’un terre-plein central) pourront être flashés. Elles ciblent les conducteurs responsables de grands excès de vitesse : la marge technique de ces radars est de 10 km/h pour les limitations de vitesse inférieures à 100 km/h et de 10 % pour les limitations de vitesse supérieures à 100 km/h (contre 5 km/h et 5 % pour les autres radars de contrôle de la vitesse). Ainsi, seront flashés les véhicules roulant à partir de 146 km/h sur autoroute, 124 km/h sur une voie express ou 61 km/h en agglomération. Les données enregistrées lors des flashs sont ensuite envoyées de façon cryptée au centre national de traitement des infractions à Rennes.
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Combien de voitures prévues ?
126 voitures radars au total doivent être déployées dans les trois dernières régions concernées par le dispositif Dexter : Occitanie, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes. Dans le Tarn, le nombre de véhicules prévu n’a pas encore été dévoilé mais la situation dans les départements voisins offre des points de comparaison : 3 voitures radars dans l’Aude selon la préfecture, 2 dans l’Aveyron et 3 dans le Lot selon les sites spécialisés. Parmi les véhicules déjà identifiés par les usagers en Occitanie, on retrouve notamment les modèles Citroën C5 Aircross, Seat Leon, Peugeot 308 et Volkswagen Passat.