A new company, Coforgia Haut Salat, has submitted a competing bid for a mining permit at the Salau mine in Ariège, France, just before the deadline for NeoMetal's application. This bid focuses on gold extraction, unlike NeoMetal's focus on tungsten.
NeoMetal, the existing applicant, expresses surprise but not complete shock at the new competition. They believe Coforgia Haut Salat is linked to Variscan Mines, whose previous permit applications were rejected by the courts. NeoMetal highlights that Coforgia's proposed gold mining operation, limited to the old mine site, would likely ship ore to China, hindering France's goal of resource independence. Their tungsten project, in contrast, aims for domestic processing.
The competing bid significantly alters NeoMetal's timeline, potentially delaying tungsten extraction until at least 2032. The additional legal review and project comparison will extend the process until late 2026, followed by prospecting, permit acquisition, and mine development phases. This delay is expected to be welcomed by opponents of the project.
NeoMetal is actively engaging with various stakeholders including local authorities, associations, and federations. They emphasize the need for skilled labor and a favorable regulatory environment for mining projects in France.
The Salau mine's future remains uncertain with the competing bids. The outcome will affect not only the extraction of tungsten but also France's resource management strategy and local economic development plans.
l'essentiel Jusqu’alors seule à porter un projet de recherche de tungstène dans le secteur de la mine de Salau, en Ariège, la société NeoMetal a vu un nouveau concurrent se positionner avec un autre projet, la veille de la date d’expiration de l’avis de mise en concurrence.
C’est un nouveau rebondissement dans un dossier polémique qui n’en manque pas : le 28 mai, une seconde entreprise a manifesté son intention de demander un permis exclusif de recherche minière (PERM) dans le secteur de la mine de Salau, en Ariège, jusqu’alors seulement visé par la société ariégeoise NeoMetal. Et ce, la veille de la date d’expiration de l’avis de mise en concurrence publié après la validation de la demande de PERM de NeoMetal, le 29 avril 2025, qui ouvrait un délai de 30 jours pour toute demande concurrente.
"Je mentirais si je disais que je suis surpris, ça m’aurait étonné qu’il n’y ait pas de concurrence", a réagi le président de NeoMetal, Emmanuel Henry, le jeudi 5 juin lors d’une conférence de presse. Selon les rares informations disponibles, cette nouvelle demande de PERM émanerait d’une société encore en cours d’immatriculation, Coforgia Haut Salat.
De fait, impossible de trouver les coordonnées de ce nouvel acteur derrière lequel se cacheraient, selon NeoMetal, les porteurs du précédent PERM plusieurs fois retoqué par la justice administrative, au premier rang desquels la société Variscan Mines. À la différence du projet de NeoMetal, ce nouveau PERM, s’il était accordé, ne porterait par ailleurs que sur le périmètre de l’ancienne mine de Salau.
"D’après les premiers renseignements dont nous disposons, la demande porterait sur un permis de recherche d’or, indique encore NeoMetal. Sachant que toute l’entreprise est liée à l’or et qu’ils ont déjà trois permis de recherche dans le Limousin autour de l’or." Car Emmanuel Henry le confirme, "il y a encore de l’or à Salau, et en quantités significatives, ainsi qu’un peu de cuivre. Notre projet est d’ailleurs de le récupérer, ça permettra de payer les factures, mais notre idée n’est pas de développer des mines d’or, le tungstène est notre seule cible."
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Un dernier argument porte à penser que Coforgia Haut Salat ne vise effectivement pas le tungstène : "Le périmètre ne concerne que Couflens (où se trouve la mine de Salau, NDLR) et si le projet était retenu, il n’y a pas de possibilité d’installer une usine à Salau. Ce serait donc du tungstène qui partirait en Chine, ce qui ne changerait rien à la situation actuelle et poserait problème en cas de conflit avec la Chine". Une perspective qui irait contre l’objectif d’indépendance d’approvisionnement qui a valu à NeoMetal d’être labellisé par Avenia, le pôle de compétitivité des industries du sous-sol, au mois de mars dernier.
Pas d’étonnement, en revanche, à constater qu’aucun autre concurrent s’est présenté. La recherche minière nécessite en effet de solides compétences techniques, souligne NeoMetal, et représente un réel risque financier. "Le contexte n’est pas facile en France pour les projets miniers, relève ainsi Serge Dallas, le directeur général de la société. La France a eu un passé minier, mais elle l’a abandonné il y a 40 ans, ce qui a pu dissuader certaines entreprises."
Pour l’heure, NeoMetal s’emploie donc surtout à multiplier les prises de contact avec ce qu’elle appelle les "parties prenantes" : préfecture, élus locaux à tous les niveaux, associations, syndicats, partis politiques, mais également la Fédération de pêche, l’ANA-CEN (Association des naturalistes de l’Ariège – Conservatoire d’espaces naturels, NDLR) ou, ce jeudi 5 juin, la Fédération des chasseurs de l’Ariège. Également contactée, seule la Fédération pastorale a décliné l’invitation, jugeant une rencontre prématurée à ce stade.
La demande de PERM de Coforgia Haut Salat aura au moins un effet qui devrait ravir les opposants au projet, celui de chambouler le calendrier de NeoMetal et de retarder une éventuelle exploitation du tungstène en Ariège. "Le concurrent va devoir soumettre un dossier complet qui va devoir être validé, puis il y aura une comparaison des deux projets avant que les autorités prennent leur décision, détaille Emmanuel Henry, le président de NeoMetal. Je m’attends à un temps long, avec une décision probablement fin 2026, la limite prévue par le Code minier étant de toute façon de deux ans."
Si NeoMetal avait gain de cause, la prospection pourrait commencer quelques semaines plus tard, début 2027, afin d’établir la faisabilité du projet. Ce dont Serge Dallas, géologue de formation, est convaincu : "Le gisement de Montagne ariégeoise est très important par son volume et par sa teneur, c’est un gisement d’importance mondiale." Celle-ci établie à son tour, une demande de permis d’exploitation suivra, dont l’instruction devrait prendre deux ans pour s’achever en 2029. Enfin, ce dernier permis obtenu, il faudra encore deux ans de plus à NeoMetal pour passer à l’exploitation proprement dite, avec des travaux d’aménagement de la mine estimés à 18 mois.
L’exploitation réelle ne devrait donc pas commencer avant fin 2032, estime la société, soit en réaménageant l’ancienne mine de Salau, soit en ouvrant de nouveaux tunnels. D’où l’intérêt d’interrompre le PERM au bout de trois ans si la prospection se révèle fructueuse, avec bien d’autres questions à régler en arrière-plan : emplacement de la future usine, recrutement et formation des mineurs, transport du minerai… Les camions de tungstène ne sont pas encore près de rouler sur les routes du Couserans.
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