Et si on le disait en chanson ? «Il en faut peu pour être heureux» ; «Je m’voyais déjà en haut de l’affiche» : ainsi, jeudi 29 mai, Anne-Sophie Lapix, présentatrice du 20 heures de France 2, a-t-elle lancé, chanté plusieurs sujets de la grand-messe quotidienne. Anne-Sophie Lapix, a-t-on appris la semaine dernière, ne sera pas reconduite la saison prochaine au 20 heures de France 2, qu’elle présentait depuis le début du premier quinquennat Macron. Comme d’habitude quand un présentateur vedette est débarqué, les motivations sont dissimulées derrière de savants brouillages. Rituellement, le débarqué laisse entendre qu’il paie sa pugnacité, son indépendance, etc. Non moins rituellement, les débarqueurs mettent en avant l’argument inattaquable de la faiblesse de l’audience (en l’occurrence, le 20 heures de France 2 se porte mal par rapport au concurrent de TF1).

A l’appui de la thèse «Lapix paie sa pugnacité», est toujours rappelée une interview par la journaliste de Marine Le Pen lorsqu’elle officiait sur Canal + en… 2012. Marine Le Pen avait alors été mise en difficulté sur sa méconnaissance des chiffres. Mais c’est bien le seul exemple flagrant d’interview mémorable d’Anne