Déféré ce samedi 12 avril, au palais de justice de Nîmes, le suspect du meurtre de Saint-Christol-Lez-Alès "a été mis en examen et placé en incarcération provisoire dans l’attente d’un débat au fond sur la détention, conformément aux réquisitions du parquet", comme l’indique un communiqué de la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac.

Une information judiciaire du chef de meurtre a été ouverte par le pôle criminel de Nîmes, qui s’est saisi du dossier depuis que la juridiction Alésienne a passé la main ce vendredi soir.

L’arme utilisée est chambrée en 22 long rifle

Les faits se sont produits jeudi 10 avril, un peu avant 21 h 30, rue Rosa-Parks. Loin d’être une zone sensible, ce quartier résidentiel, constitué de villas neuves voire en cours d’achèvement est réputé pour sa tranquillité.

Une altercation a pourtant éclaté entre le propriétaire de l’une des villas, âgé de 27 ans, et son locataire, âgé de 44 ans. "Ce dernier est défavorablement connu de la justice, notamment pour des faits de violences aggravées", confirme la magistrate Nîmoise.

Le locataire aurait sorti une arme et fait feu sur la victime. Le propriétaire, dans son véhicule, aurait été touché au niveau des jambes. Il aurait envisagé de se réfugier chez une connaissance, non loin de là, mais trop grièvement atteint, il n’a pu rejoindre l’abri. Toujours dans l’habitacle de son véhicule, il a fini sa course contre le mur d’une propriété, rue des Genêts.

C’est à cet endroit que policiers et sapeurs-pompiers l’ont retrouvé et tenté de lui porter les premiers secours. Malgré les efforts des secouristes, l’homme est décédé à l’hôpital de Nîmes un peu avant minuit.

L’autopsie de la victime prévue ce lundi

"Désigné par un témoin comme l’auteur présumé des tirs, le suspect était interpellé peu de temps après par les policiers, au volant de la voiture de sa compagne, et placé en garde à vue. Il reconnaissait la détention de l’arme qu’il avait déclenchée à une reprise, mais niait avoir eu l’intention de blesser. Selon les premiers témoignages recueillis sur place, un différend de voisinage entre la famille de la victime et celle de l’auteur présumé serait à l’origine des faits."

Dans le quartier, on évoque comme origine du drame, un différend lié à la location de la villa. Le locataire qui devait quitter les lieux souhaitait que sa sœur reprenne le bail. Le propriétaire n’aurait pas accepté la proposition.

L’enquête se poursuit pour éclaircir certaines zones d’ombre comme le nombre de projectiles tirés. Dans son communiqué, la procureure Cécile Gensac indique l’utilisation d’une arme de calibre 22 long rifle.

Une autopsie est prévue ce lundi à l’Institut médico-légal (IML) de Nîmes. Les examens devraient permettre de déterminer la nature des blessures et le nombre d’impacts reçus par la victime.